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Comment numériser son fonds de partitions : zoom sur les machines spécialisées

Pour une institution musicale, la numérisation du fonds de partitions est devenu au fil de ces dernières années un sujet majeur. La crise sanitaire a accentué à un niveau encore jamais atteint cette absolue nécessité d’accéder à tout le matériel musical depuis n’importe où et de pouvoir le distribuer à distance, à tous les membres concernés.

Si aujourd’hui 90% des orchestres symphoniques et opéras sont équipés de copieurs-numériseurs, ceux-ci ne sont pas toujours tout à fait adaptés aux besoins spécifiques d’une capture rapide et de qualité d’une grande quantité de partitions souvent annotées, reliées et dans de grands formats.

C’est pourquoi nous avons décidé de mettre en lumière les retours de notre ami bibliothécaire Ivo Schmid, du Zurich Chamber Orchestra (ZKO), qui a fait le pari d’investir dans un numériseur adapté aux besoins de l’orchestre. Grâce à cette initiative, la partothèque est numérisée à 100%, pour le plus grand confort de l’équipe et des musiciens. Nous rebondirons ensuite sur ce témoignage pour ouvrir le champs des possibles…

Ivo Schmid, bibliothécaire du Zurich Chamber Orchestra

“Nous avons pris la décision d’acheter un scanner de deuxième main. Le modèle s’intitule ZEUTSCHEL OS 1200, désormais sous le nom de OS 12002 Comfort.

Je suis très satisfait de ce scanner pour plusieurs raisons : Je peux visualiser la partition que je scanne (pas besoin de la retourner) et par conséquent voir le rendu sur écran. Le logiciel associé ‘perfect book’ reconnaît automatiquement la taille de la partition quasi parfaitement. Je peux numériser à la fois la page de gauche et de droite. Cette double numérisation me prend moins de 3 secondes (en noir et blanc). Je n’ai pas besoin de retravailler le scan depuis un logiciel d’édition type Acrobat car tout est processé lors de la numérisation et délivré directement dans un dossier. Le logiciel est facile d’utilisation.

Cependant, il y a un léger désavantage par rapport à un scanner/copieur traditionnel : pour être rapide et confortable, j’ai décidé de choisir un scanner sans vitre qui aplatit le papier à numériser, ce qui signifie que les lignes droites (notation musicale) ne sont pas toujours droites à 100%. Pour éviter cela, il existe des modèles (plus chers) qui ont une vitre (automatique) pour aplatir chaque page que vous devez numériser.

De manière générale, je suis très satisfait de mon scanner - je ne pouvais pas m’imaginer travailler avec un scanner/copieur traditionnel !”

Pour aller plus loin…

Nous l’avons compris, ces machines spécialisées dans les ouvrages reliés peuvent d’être d’une immense aide dans la vie quotidienne de toute personne en charge d’un grand fonds de partitions.

Pour ceux qui peuvent se le permettre, il existe des modèles ultra perfectionnés et automatisés intégrant des vitres d’aplatissement et des tourneuse de pages.

Les budgets grimpent alors de façon significative. Voici quelques exemples de prix sur les modèles de scanner Qinedus:

  • Le scanner Qidenus Robotic au format A2 : 93 000 euros HT.

  • Le scanner Qidenus Semi-automatique ou appelé MASTERED au format A2 est de 65 000 euros HT.

  • Le scanner Qidenus SMART, manuel au format A2 est au prix de 30 000 euros HT.

Il existe en revanche d’autres machines très performantes et moins ‘robotisées’ qui peuvent répondre aux besoins. Citons ici deux d’entres elles :

  • Le scanner Elarscan au format A2 à 180° ou en V. Le prix de l’appareil est de 18 000 euros HT

  • Le scanner de marque Bookeye 4 V2 kiosk. Le prix du scanner Bookeye 4 V2 kiosk est de 16 000 euros HT.

Enfin, et après de nombreuses recherches, nous avons réalisé qu’il existe des systèmes de location de machine - très avantageux financièrement si la démarche de numérisation peut être concentrée sur une plage de quelques mois.

A titre d’exemple, la location d’un Qidenus MASTERED au format A3+ ouvert est de 2 000 euros par mois pour une durée minimum de 3 mois. Belle piste à explorer et à confronter à la géographie concernée.

Conclusion

Pour de la numérisation en masse de partitions musicales reliées, les machines spécialisées restent le choix numéro 1. Ce choix nécessite un certain investissement initial (si la location n’est pas pertinente) mais permet à moyen terme de construire une bibliothèque numérique centralisée et de qualité.

Il existe également de plus en plus d’outils mobiles et de technologies permettant de démocratiser cet usage. Notons par exemple le lancement de l’étonnant appareil Shine Ultra, plein de belles promesses via sa technologie d’aplanissement automatique des courbes, ou encore de Iris Scan, qui semble déjà être à la hauteur pour de la numérisation de formats A4 noir et blanc.

Pour des numérisations ponctuelles, l’outil de scan intégré Newzik demeure la meilleure option, car directement associé à l’éditeur PDF, à la trousse d’annotations et partageable à tous les membres en un clic.

Suivons toutes ces avancées de très près, restons connectés.

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