Guide : tout savoir sur les droits d’auteur en musique ⚖️

Chaque morceau de musique est bien plus qu'une simple mélodie, composée non seulement de notes et de paroles, mais aussi de droits et de règles. De l'artiste indépendant qui compose dans l'intimité de son studio, au géant de l'industrie produisant des hits planétaires, chaque acteur de l'univers musical est touché par des règles et des protections : ce sont les droits d’auteur. 

Comment les artistes gardent le contrôle sur leurs créations et comment, dans ce monde régi par les droits d’auteurs, chaque note et chaque silence comptent ? Que vous soyez un musicien cherchant à protéger votre dernière œuvre, un producteur en quête des meilleures pratiques, ou simplement un mélomane curieux des coulisses de vos morceaux préférés, tendez l'oreille et découvrez tous les secrets des droits d’auteur. 

Qu’est-ce que les droits d’auteur en musique ? 🧐

Dès lors qu’un artiste compose un morceau de musique, il dispose de droits sur son œuvre de l’esprit. C’est ce qu’on appelle les droits d’auteur. Ces droits protègent ainsi les compositions musicales, y compris les mélodies, les paroles, et parfois les arrangements. Ils s'appliquent dès la création de l'œuvre, sans nécessité d'enregistrement formel, tant que l'œuvre est originale et fixée dans une forme tangible. Cependant, cela ne protège pas les idées générales, les styles ou les genres.

En France, les droits d’auteur sont régis par le Code de la propriété intellectuelle. Ils sont automatiques et ne requièrent aucune formalité d'enregistrement. Ils confèrent aux auteurs le droit exclusif de reproduire, représenter, adapter ou distribuer leur œuvre, assurant ainsi le contrôle sur l'utilisation de leur création. Les droits d'auteur en musique sont essentiels pour garantir que les créateurs soient rémunérés pour leur travail et pour encourager la création et la distribution de nouvelles œuvres musicales.

En France, la durée de protection des droits d’auteur en musique s'étend jusqu'à 70 ans après le décès de l'auteur. Cela signifie que les œuvres musicales entrent dans le domaine public, 70 ans seulement après la mort de leur dernier auteur vivant. Pour les œuvres de collaboration, ce délai s'applique à partir du décès du dernier collaborateur.

⚡️ À savoir : Souvent, les droits d'auteur en musique sont gérés par des sociétés de gestion collective, qui accordent des licences, collectent et distribuent les redevances aux auteurs, compositeurs et éditeurs. 

Les droits d’auteur se divisent en deux catégories principales :

  • Les droits moraux : Ils sont perpétuels, inaliénables et imprescriptibles. Ils permettent à l'auteur de revendiquer la paternité de l'œuvre et de s'opposer à toute déformation, mutilation ou autre modification, ou à toute atteinte à l'œuvre qui pourrait nuire à son honneur ou à sa réputation.

  • Les droits patrimoniaux : Ils autorisent l'exploitation économique de l'œuvre par son auteur ou ses ayants droit. Ces droits comprennent le droit de distribution, d’exécution, d’adaptation, de reproduction (enregistrer et copier la musique) et le droit de représentation. Cela inclut le droit de vendre des enregistrements, de percevoir des redevances pour l'utilisation publique (comme la radio ou la télévision) et de contrôler la publication de partitions.

Par exemple, si quelqu'un souhaite utiliser une musique dans une publicité, un film, ou même la reprendre, il doit obtenir la permission de l'artiste ou payer des droits. Mais pourquoi est-ce si important ? Parce que cela assure aux artistes une reconnaissance et une rémunération pour leur travail. Sans les droits d'auteur, n'importe qui pourrait utiliser leur musique sans leur accord, ni leur verser un centime. Cela protège non seulement leur métier, mais aussi leur intégrité artistique.

💡 À noter : L’utilisation de certains morceaux musique est permise sans l'autorisation expresse de l'auteur, comme la citation dans un cadre éducatif ou l'usage personnel non commercial, selon la législation de chaque pays.

Droits d’auteur et copyright : quelle est la différence ?

Peut-on jouer une musique protégée par des droits d’auteur ?

  • Si vous jouez une musique protégée par les droits d'auteur pour un usage strictement personnel, comme chez vous ou pour votre propre plaisir, il n'y a généralement pas de problème. Les ennuis commencent quand vous diffusez cette musique dans un cadre public.

  • Jouer une musique protégée dans un lieu public (comme un restaurant, un magasin, ou lors d'un événement) nécessite souvent une licence. Ces licences sont majoritairement gérées par des sociétés de droits d'auteur qui représentent les artistes et les auteurs-compositeurs. 

  • Si vous êtes musicien et souhaitez jouer une chanson protégée par les droits d'auteur lors d'un concert ou d'un événement, il vous faudra probablement obtenir une licence de représentation publique. Cela s'applique même si vous ne faites qu'une reprise de la chanson.

  • Enregistrer une musique protégée par les droits d'auteur pour la partager ou la diffuser nécessite également une autorisation. Cela comprend le partage sur des plateformes en ligne, des réseaux sociaux ou des sites de streaming.

💡 À noter : il existe certaines exceptions où la permission n'est pas nécessaire, comme pour l'usage éducatif, privé ou encore pour certains espaces culturels. 

Voir la liste des exceptions au droit d’auteur en musique

 

⚠️ Tout usage illégal des musiques protégées par le droit d’auteur à des fins de reproduction ou de représentation est considéré comme un délit de contrefaçon et implique des dommages et intérêts d’un montant variable, 3 ans d’emprisonnement et 300 000 € d’amende.

 

Les droits d’auteur en musique : comment ça marche ?

Pour utiliser légalement une musique protégée par le droit d’auteur, il faut obtenir, au préalable, une licence du détenteur des droits ou de la SACEM.

La SACEM est une organisation qui gère les droits d'auteurs pour la musique en France. Elle collecte les droits d'auteur et les redistribue aux créateurs (auteurs, compositeurs, éditeurs). Elle accorde des licences aux utilisateurs de musique (comme les radios, les télévisions, les entreprises, les organisateurs d'événements) et perçoit des redevances en échange de l'utilisation de ces œuvres musicales. Certains auteurs, compositeurs ou éditeurs peuvent choisir de ne pas adhérer à la SACEM ou à toute société de gestion collective. Dans ce cas, ils gèrent directement les droits d'utilisation de leurs œuvres. Cependant, en adhérant à la SACEM et en y déposant leurs œuvres, les créateurs cèdent à cette société le droit de gérer la reproduction et l'exécution publique de leurs œuvres. Ils ne peuvent alors plus autoriser individuellement l'utilisation de leurs œuvres. 

Les licences varient selon l'utilisation (diffusion publique, reproduction, synchronisation dans une vidéo, etc.) et le coût des contrats de licence dépend de plusieurs facteurs, tels que la durée de la musique utilisée, le type d'utilisation ou encore la taille de l'auditoire. Pour obtenir une licence, il faut généralement contacter la SACEM, fournir des détails sur l'utilisation prévue, et suivre leur processus pour le calcul et le paiement des droits.

💡 À noter : Certaines utilisations éducatives ou non commerciales peuvent bénéficier de tarifs réduits ou d'exemptions, mais cela dépend des politiques spécifiques de la SACEM.

Nos conseils pour bien protéger une œuvre musicale 

Bien que votre œuvre musicale soit protégée automatiquement à sa composition, il est conseillé de prendre des précautions afin de prouver la paternité de celle-ci.

  • Garder des preuves de création : conservez les preuves de votre processus de création, comme les enregistrements de démos, les partitions, les textes de chansons…

  • Effectuer un dépôt de l’œuvre : bien que non obligatoire, enregistrer votre œuvre auprès de l'office de droit d'auteur peut fournir une preuve légale de propriété et de date de création.

  • Adhérer à la SACEM : envisagez de devenir membre d'une société de gestion des droits d'auteur comme la SACEM en France pour vous aider à gérer les droits d'auteur et à percevoir les redevances.

  • Établir des contrats : si vous travaillez avec d'autres parties (paroliers, producteurs, etc.), assurez-vous d'avoir des contrats clairs définissant la propriété des droits.

  • Protéger l'œuvre en ligne : si vous publiez votre musique en ligne, envisagez d'utiliser des plateformes qui respectent les droits d'auteur et disposent de systèmes pour protéger contre le piratage.

  • Respecter les droits d'autrui : respectez les droits d'auteur des autres et soyez conscient de la manière dont vous utilisez la musique d'autrui dans vos propres œuvres.

  • Surveiller activement : soyez vigilant et surveillez l'utilisation de votre musique. Si vous constatez une utilisation non autorisée, vous pouvez prendre des mesures juridiques pour protéger vos droits.

 

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