9 raisons de passer aux partitions numériques

Nous savons tous au fond les partitions papier ne sont pas pratiques, mais nous avons tous appris la musique en les utilisant ! On ne peut s’empêcher d’y rester attaché, au moins sentimentalement. En lisant cet article, vous découvrirez neuf raisons de les garder précieusement dans votre bibliothèque pour ne pas les abîmer… et de passer aux partitions numériques quand il s’agit de travailler et de jouer sur scène.

Raison #1 : Pour avoir des partitions propres et non gribouillées

Travailler une partition, c’est avant tout l’annoter afin d’y voir plus clair, afin de mettre en évidence des pièges ou des éléments auxquels il faut faire attention. Chaque musicien a sa propre façon d’annoter ses partitions, c’est pourquoi Newzik propose un large panel d’outils professionnels et personnalisables.

Sur une partition papier, le musicien est plus ou moins obligé de faire ses annotations au crayon de papier afin de pouvoir les effacer si besoin, ce qui limite grandement les possibilités et empêche notamment de créer son propre code couleur. Or il est prouvé que l’utilisation d’un code couleur (et le fait de s’y tenir) permet de travailler plus efficacement et de mémoriser plus facilement. En effet, on estime que 80% de l’information parvient au cerveau par des canaux visuels : dans ce contexte, utiliser des couleurs pour catégoriser l’information permet à votre cerveau de mieux la découper et de s’en rappeler plus rapidement, ce qui est d’une grande aide lorsqu’il s’agit de vous souvenir durant un concert de ce passage compliqué que vous avez travaillé pendant des heures. Plus d’information sur le lien entre couleur et mémoire ici (article en anglais).

Par ailleurs, le fait d’annoter, de gommer, puis de réécrire (et ainsi de suite) sur votre partition l’abîme très rapidement et peut vite la rendre illisible. Ce problème n’existe tout simplement pas avec les partitions numériques : en quelques secondes, vous pouvez annoter, puis effacer sans que cela n’altère la qualité de votre partition.

Il est en outre possible de copier-coller des annotations, de les sélectionner et de les déplacer facilement. Ces outils qui peuvent pourtant sembler basiques changent radicalement votre approche des annotations en vous ouvrant de nouvelles possibilités tout en vous faisant gagner du temps et de la lisibilité. Ainsi, vous vous assurez de toujours travailler dans les meilleures conditions, sur scène comme en répétition.

Pour profiter d’une expérience optimale nous recommandons l’utilisation d’un Apple Pencil, mais il existe bien évidemment des alternatives moins chères.

Raison #2 : Pour faciliter la tourne de page

Tous les musiciens le savent : tourner vos pages en plein concert peut vite devenir un véritable cauchemar. Bien sûr, il existe des techniques pour contourner le problème, comme coller ses pages les unes aux autres et se retrouver avec une partition de 1m20 de large… mais il existe une solution bien plus efficace : passer au numérique !

Il est tout d’abord possible de tourner la page avec le doigt. Il y a déjà ici une différence avec le papier car il suffit de taper l’iPad du bout du doigt, sans se soucier de viser juste, de ne saisir qu’une page, ou encore de tourner trop fort de faire tomber sa partition. Cela vous fait gagner du temps et réduit le risque d’erreur. Loin d’être un détail, cet avantage change tout à l’utilisation. Essayez, vous verrez bien !

D’autre part, il est possible de connecter une pédale bluetooth à votre iPad afin de tourner la page avec le pied. Cela constitue un avantage considérable des partitions numériques sur les partitions papier et élimine un stress majeur du musicien sur scène, qui n’a plus besoin de “lâcher son instrument” pour tourner la page. A ce propos, nous vous avons concocté un guide des meilleures pédales de tourne de page disponibles sur le marché en 2020.

Une autre fonctionnalité phare généralement proposée par les supports de partitions numériques est la tourne par demi-page. Il est possible que vous deviez jouer plusieurs lignes de doubles-croches et deviez tourner la page au milieu. Avec la tourne par demi-page vous pouvez afficher la partie supérieure de la page suivante tout en conservant la partie inférieure de la page sur laquelle vous êtes, ce qui permet d’anticiper les tournes complexes et d’éviter de devoir apprendre par cœur plusieurs lignes déjà difficiles à jouer.

L’avantage du numérique sur le papier se fait clairement sentir sur ce point-là car on efface totalement une grosse source de stress pour le musicien, qui peut désormais se concentrer entièrement sur sa performance lorsqu’il monte sur scène.

Raison #3 : Parce qu’en plus d’être lourd, le papier prend beaucoup de place

Un des problèmes les plus flagrants lorsque l’on utilise des partitions papiers est que cela prend de la place. Énormément de place. Qui n’a pas chez lui une armoire remplie de partitions que l’on ne se résout pas à trier ?

En plus de prendre de la place, le papier devient vite très lourd. Aujourd’hui, il n’est pas inhabituel qu’un musicien – ou pire, un chef d’orchestre – se retrouve à transporter des kilos de partitions à chaque concert : on peut dire que le passage au numérique est bon pour le dos. C’est ce que nous disait en interview Tom Hammond, chef d’orchestre du Yorkshire Young Sinfonia et grand adepte des partitions numérique :

Le premier bénéficiaire, c’est mon dos, car être chef d’orchestre signifie constamment voyager avec de très lourds bagages

Le grand intérêt de passer à une bibliothèque numérique telle que Newzik pour vos partitions est de pouvoir toutes les centraliser au même endroit, et d’y avoir accès toujours et partout, même hors connexion, sur un appareil pesant moins de 500 grammes. Grâce au Cloud Newzik, votre bibliothèque numérique est par ailleurs synchronisée entre tous vos appareils : ils vous suffit de vous connecter à votre compte depuis n’importe quel iPad ou iPhone pour retrouver l’ensemble de vos partitions ! Cela signifie aussi que même si vous perdez votre appareil vous ne perdrez pas vos partitions. Sécuriser la bibliothèque des musiciens est l’une des premières raisons qui nous ont poussé à développer Newzik.

Cette énorme armoire de partitions, plus besoin de la trier : il suffit de la numériser. Et pour cela, nous avons concocté un article sur les différentes méthodes de numérisation depuis Newzik.

Raison #4 : Pour organiser facilement sa bibliothèque

Qui dit partition papier, dit aussi classeurs, pochettes, cahiers… Cela demande un sens aigu de l’organisation. Plutôt que de passer des heures à organiser ses partitions dans différents classeurs, un lecteur de partitions numériques permet de les trier de plusieurs manières.

Tout d’abord, depuis votre bibliothèque il est possible, en un clic, de trier vos morceaux par ordre alphabétique mais aussi par compositeur. Vous pouvez également créer très rapidement des setlists pour votre prochain concert. Enfin, dans Newzik, vous avez la possibilité de stocker au sein d’un même morceau différentes partitions : soit différents instruments, soit différentes versions de votre morceau ou différents arrangement. Cela vous permet de garder une organisation la plus claire possible, et vous fera gagner un temps précieux lorsqu’il s’agira de retrouver une partition précise au milieu des centaines voire des milliers que contient votre bibliothèque. Pensez-y lors de votre prochaine jam : la location d’un studio coûte déjà assez cher, alors mieux vaut ne pas perdre de temps à chercher la grille du prochain morceau au milieu de votre classeur de 150 pages !

Raison #5 : Parce que c’est moins cher

Il y a quelques années nous avons mené une étude poussée sur les coûts du papier pour un orchestre symphonique composé de 80 musiciens et de deux bibliothécaires. La conclusion de cette étude fut frappante : l’orchestre en question a dépensé plus de 35 000€ simplement dans le papier à l’échelle de sa saison. Nous avons identifié quatre postes de dépenses principaux : coûts du papier à la partothèque (impressions, photocopies,…), coûts en ressources externes intérimaires (pour recopier manuellement les coups d’archets), frais de commande des partitions, frais de stockage (location d’un espace supplémentaire pour stocker les partitions).

Le simple fait d’utiliser du papier coûte plusieurs dizaines de milliers d’euros à un orchestre. Si l’investissement initial est important, se convertir au numérique apporte donc une réelle réduction des coûts pour les orchestres sur le long terme. De nombreux ensembles et orchestres ont déjà compris cela et nous ont sollicités pour faire leur transition.

Si cet enjeu vous intéresse et que vous souhaitez plus de détails, lisez notre étude dans son intégralité.

Raison #6 : Pour collaborer facilement avec son groupe, ses élèves ou son orchestre tout entier

Lors de la création de Newzik nous avons remarqué quelque chose de fondamental dans le fonctionnement actuel d’un orchestre. A la réception d’un programme de concert, les équipes de bibliothèque doivent recopier à la main sur toutes les partitions individuelles des cordes l’ensemble des coups d’archet, ce qui peut être un travail colossal même quand les partitions sont courtes.

Nous avons alors souhaité faciliter ce travail fastidieux en créant des fonctionnalités inédites de partage de partitions et d’annotations en temps réel. Grâce à ce système unique, plus besoin de passer des jours à recopier les coups d’archets : il n’y a plus qu’à les écrire sur un seul iPad, et les partager au reste de sa section. Pour distribuer les partitions de chacun des membres de l’orchestre, c’est le même principe : une fois importés dans un seul iPad, l’ensemble des musiciens peut y accéder immédiatement.

De plus en plus de professeurs de musique utilisent cette fonctionnalité pour travailler à distance avec leurs élèves, une tendance qui s’est accélérée depuis la crise sanitaire. Il est maintenant possible pour un professeur d’annoter en direct et à distance la partition de son élève afin de lui indiquer les passages à travailler, les éventuels pièges, etc. Il est également possible de travailler simultanément sur l’application et en visioconférence via le mode split-screen (visualiser deux applications sur un écran).

Ceci étant dit, tout musicien peut trouver son intérêt dans ce système. Vous préparez votre prochaine jam ? Utilisez les fonctions collaboratives de Newzik pour noter une grille ou des riffs et les partager aux membres de votre groupe pour qu’ils y apportent leur touche personnelle. Pour y voir plus clair, chaque musicien peut travailler sur un calque dédié, que vous pouvez afficher ou masquer à la volée. Pensez à un Google Docs pour vos partitions !

Raison #7 : Pour avoir des partitions augmentées

Une “partition augmentée” c’est une partition améliorée artificiellement pour vous offrir une meilleure expérience musicale. Vous pouvez ajouter un fichier audio et le synchroniser avec votre partition afin d’automatiser la tourne de page par exemple, ou encore ajouter un accompagnement audio afin de faire du play-along, ou encore un fichier vidéo ou un lien YouTube afin de suivre votre chaîne de tutos favorite directement depuis la partition.

Par exemple: pour travailler votre talent d’improvisateur en jazz, vous pouvez utiliser une grille et un accompagnement. L’intégration de contenu audio (une rythmique, un accompagnement) à votre partition ou votre grille est un véritable pas en avant pour ceux souhaitant apprendre ou perfectionner leur improvisation sans avoir besoin de ressources externes à la partition.

Raison #8 : Accéder au catalogue des plus grands éditeurs sans devoir attendre que la poste perde votre colis

Bien que nous ne proposions pas de partition directement dans l’app, le simple fait pour l’éditeur de passer par le numérique réduit les coûts d’impression, de distribution, de stockage et donc réduit le coût à l’achat. En plus de payer moins cher cela supprime l’attente liée à l’envoi physique des partitions, le processus est donc beaucoup plus rapide.

Le coût à l’achat est réduit surtout par la disparition des frais de ports, qui peuvent constituer jusqu’à plus de 30% du prix final !

La transition du papier vers le numérique simplifie grandement cette transaction et permet d’une part aux musiciens d’accéder plus facilement aux plus grands catalogues du monde mais aussi aux éditeurs d’atteindre les musiciens plus facilement.

Voici une petite anecdote assez révélatrice de l’avantage du numérique. Carl Fischer, grand éditeur de matériel pédagogique, ne peut pas envoyer de partitions papier au Guatemala car UPS (livreur de Carl Fischer) ne livre pas dans ce pays. Il y a quelques mois, nous avons lancé un partenariat avec Carl Fischer, permettant aux clients de recevoir leurs partitions directement dans l’application Newzik au moment de l’achat. Ainsi, pour la première fois, les habitants du Guatemala ont accès au catalogue de Carl Fischer via notre application, grâce au numérique.

Encore une fois, le simple fait de passer du papier au numérique simplifie et lisse un processus inutilement coûteux et fastidieux. Si vous souhaitez visiter le catalogue de certains de nos éditeurs partenaires vendant des partitions numériques, c’est par ici :

Raison #9 : Pour la sauvegarde et la diffusion du patrimoine musical

Depuis quelques années, le célèbre Mozarteum de Salzbourg numérise l’ensemble de son catalogue de Mozart. Cela représente plus de 25 000 pages de partitions, dont un bon nombre de manuscrits. Mais pourquoi se sont-ils engagés dans un travail si conséquent ? La première raison est de faciliter l’accès à leur bibliothèque. Un accès facilité mais aussi une meilleure qualité de partition, facilitant l’étude de ce compositeur mythique.

Par ailleurs, le Mozarteum de Salzburg est tout simplement la plus grande réserve de partitions du célèbre compositeur autrichien : les numériser c’est donc aussi les protéger. Si le Mozarteum venait à être détruit ou brûlé, et que les partitions ne sont pas numérisées, l’Humanité perdrait parmi les plus grandes œuvres musicales jamais écrites. Si ce projet d’envergure vous intéresse, nous vous conseillons la lecture de cet article.

Dans un autre registre, le Centre de Documentation de la Musique Contemporaine de Paris s’est lancé dans le même projet de numérisation. Cette institution détient un fond unique de partitions écrites par de grands compositeurs contemporains. Toutefois, la musique contemporaine étant peu accessible pour les non-initiés, ces compositeurs (bien qu’extrêmement talentueux) et leurs oeuvres sont très peu connus. Pour le CDMC, numériser sa collection est donc un moyen de favoriser la diffusion des oeuvres de ces compositeurs injustement anonymes.

L’existence et la protection de ce patrimoine est absolument fondamentale pour l’Homme. Passer aux partitions numériques, c’est profiter d’un accès privilégié à des milliers de partitions, mais aussi contribuer à la pérennité de l’héritage des plus grands.

Aurel Beaumann

Marketing manager

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